Les requins qui s’approcheront à moins d’un kilomètre des côtes seront abattus dans les quatre prochains mois.
Plus précisément, la population visée est celle des grands requins blancs, des requins-tigres et des requins-bouledogues de plus de trois mètres. Ils se prendront dans les filets et ce sont les marins-pêcheurs qui procèderont à l’abattage.
C’est la mesure principale du plan présenté par Colin Barnett, le Premier ministre de l’Etat, en début de semaine dernière, pour enrayer la recrudescence des attaques mortelles de requins. En Australie Occidentale, sept personnes sont en effet mortes sous les dents de requins en l’espace de trois ans. Mais certaines espèces, comme les grands requins blancs, sont protégées en Australie.Ce plan anti-requins provoque donc la résistance des défenseurs de la faune. Ils annoncent qu’ils saboteront toute opération de capture et d’abattage des grands poissons. On écoute Ross Weir, le fondateur de l’association des Australiens de l’Ouest pour la sauvegarde des requins : « Nous incitons tous les Australiens comme nous révoltés par ces mesures, à monter sur leur bateau jusqu’au nouveau filet protecteur à 1 kilomètre des côtes, et à jeter l’ancre à 50 mètres des bateaux des pêcheurs occupés à tirer sur les requins, pour les filmer. »Mais cette opération bénigne en apparence violerait le code de la pêche d’Australie Occidentale. Les défenseurs des requins pourraient écoper d’une amende de 25 000 dollars et/ou 12 mois maximum de prison. Le Premier ministre Colin Barnett a réitéré ses mises en garde : « S’ils troublent l’opération d’abattage, ils seront poursuivis en justice. Nous ne voulons pas que le public s’approche de ce genre de scènes, ça pourrait être dangereux. » Tony Cappelluti, le directeur du Département de la Pêche d’Australie Occidentale, met lui aussi en garde les défenseurs des requins : « Le Département des Transports a pour mission de surveiller les filets protecteurs, et d’empêcher toute personne de s’approcher de ces installations. » Des menaces qui n’impressionnent guère Ross Weir, bien conscient de l’illégalité de ce qu’il promeut : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher le massacre des requins et documenter, filmer, ce qui se passe au niveau des filets. » De toute façon le défenseur des requins n’envisage pas de recourir à des méthodes plus musclées que l’enregistrement des scènes d’abattage : « Notre but ultime est de convaincre le gouvernement de l’Etat d’abandonner l’abattage. Il y a des alternatives au massacre, par l’éducation des surfeurs et nageurs, la recherche et la prévention. C’est la seule méthode qui fonctionne pour faire baisser le nombre d’attaques de requins. » Certes mais les requins ont tué 7 personnes en trois ans et une majorité d’Australiens d’Australie Occidentale soutiennent l’abattage si nécessaire.
La réponse de Ross Weir:
« Certes, mais il faut dire une bonne fois pour toutes que ce sont les humains qui vont dans l’océan, ce sont eux qui envahissent le domaine des requins, et pas le contraire. » Ross Weir, de l’association des Australiens de l’Ouest pour la sauvegarde des requins, répondait aux questions de Caitlyn Gribbin sur l’ABC. (…)
Sources from Caroline Lafargue, publié par radioaustralia.net.au et relayé par SOS-planete
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