France : « La pauvreté massive est la grande oubliée »
7 Mai(…) Le thème de la grande pauvreté a été complètement occulté pendant cette campagne. Et je m’inquiète en constatant que c’est la question de l’immigration qui vient maintenant biaiser le débat dans cet entre-deux tours. On ne peut bâtir un quinquennat sur le rejet de l’autre. Ce discours est inconciliable avec une vision chrétienne de la politique. On cherche à expliquer le vote Le Pen par un refus de l’étranger de la part des classes populaires.
Or, la question est finalement mineure. On se trompe d’objectif, tout en s’abstenant d’apporter des réponses au problème auquel le prochain gouvernement sera de toute façon obligé de se confronter : celui du chômage et de la pauvreté massive. 8,5 millions de Français vivent sous le seuil de pauvreté, et ils sont 5 à 6 millions à se situer très en dessous, avec un revenu moyen de 558 € par mois. Ce sont eux, les exclus ; des gens qui ne se voient pas d’avenir dans la France telle qu’elle est.
Hormis dans le Sud, ce sont les régions touchées par la désindustrialisation – l’Est, le centre de la Bretagne –, et où la question de l’immigration ne se pose pas, qui ont voté pour le Front national. Or, rien n’est proposé actuellement pour faire face à cette désindustrialisation profonde, dans le contexte de la mondialisation. La question est de savoir comment la France peut retrouver une capacité d’exportation et d’innovation industrielle, pour être compétitive et sauvegarder ses emplois. Le protectionnisme ne tient pas la route.
Mais nous sommes au sein d’une Europe terriblement affaiblie. Personne ne parle de sa construction politique et économique. Changer des traités, pour faire quoi ? Le travail doit redevenir le cœur de la préoccupation politique, car c’est ce qui construit la personne. Nous avions déjà 2 800 000 chômeurs avant la crise économique. Il en va d’un problème structurel. À ce titre, il va falloir faire très vite des arbitrages financiers en faveur du logement. Avoir un toit est fondamental. C’est le préalable à la santé, l’éducation et l’emploi. » (…)
Sources from François Soulage président du Secours catholique
France : Deuxième tour de la Présidentielle, « Aux urnes citoyens ! »
6 MaiCette fois-ci, on y est ! C’est l’heure du choix !
Toutefois, une petite mise en en garde contre la tentation du vote blanc, « inefficace au moment où il est vital de s’engager contre de graves dérives ».
Les Français vont enfin connaître le visage de celui qui aura été élu (ou réélu) président de la République.
En espérant que le candidat élu (ou réélu) respecte le droit à la liberté religieuse, le développement dans le sens d’une économie qui soit au service de la personne et du bien commun, dans le respect de la justice sociale, la défense de la vie, le soutien de la famille traditionnelle et le principe de solidarité humaine…
Sans oublier le respect des autres, la tolérance, le partage, l’entraide.
Alors faîtes le bon choix en votre Âme et conscience !
Après les échéances électorales, il est important que le combat citoyen au quotidien continue, car cette élection n’est que le marche-pied de la démocratie.
France : Hector Olbak, lettre à mes amis de gauche (et non d’extrême gauche)
5 MaiPort de Solférino, non loin des locaux du Parti socialiste. Crédit Apur – J.C. Choblet
(…) Passionné par l’aspect moral des questions idéologiques, Hector Olbak ne s’était pourtant jamais exprimé publiquement sur ces sujets. A la veille du second tour de l’élection présidentielle, il s’adresse aux électeurs du candidat socialiste.
Chers amis,
Je sais bien que François Hollande est plus aimable, plus posé et plus énarque que son concurrent, qu’il a un grand sens de la justice et que, quand il sera à la tête d’une République qu’il promet irréprochable, il saura affronter l’adversité avec plus de hauteur et de générosité que son concurrent…
Je sais bien que vous souhaitez voir l’omniprésident tomber de son trône — excité, vulgaire, inculte, dangereux — dont l’unaniminté des rejets ne vous a jamais inquiété.
Je sais bien que, dans l’enthousiasme d’une victoire de la gauche, il vous est arrivé de douter de l’évidence historique — à savoir qu’un programme « de droite » de réduction budgétaire, de TVA augmentée et de « soumission aux diktats des marché » est plus efficace pour protéger les Français de la crise actuelle qu’un programme « de gauche » ajoutant à l’embauche de 61 000 fonctionnaires, le refus d’augmenter la TVA et la taxation à 75% de 5000 super riches de la Nation… — en espérant qu’un smic augmenté permettra à tant de Français d’acheter tant de produits, pourtant pas toujours français, qui relanceront la machine et nous feront échapper au sort des pays méditerrannéens d’Europe.
Je sais bien que les 500 millions que l’Etat gagnera en taxant les fortunes « indécentes » sont plus chers à notre cœur que les 10 milliards (soit 20 fois plus) que permet de gagner chaque point de TVA. Je sais bien que ces batailles de chiffres ne sont rien pour nous, comparées à notre désir d’équité, même si ce sont les plus pauvres qui subiront les premiers les effets de cette volonté d’égalité — arguments bien réels que nous avons tôt fait de discréditer en les taxant « de droite », dans un élan de solidarité qui nous honore, sans nous demander s’il est plus symbolique que réel.
Je sais bien enfin que nombre d’entre vous parient sur le fait que le candidat n’appliquera PAS son programme, qu’il n’est pas Mélanchon, et qu’il est dans le fond un adepte du marché. Mais c’est un bien dangereux pari de confier au candidat le moins expérimenté la tâche d’appliquer le programme de son concurrent, en faisant paradoxalement confiance à sa capacité d’avoir menti à ses électeurs d’extrême gauche.
Mais il reste un point qui n’a, autant que je sache, pas encore été soulevé. Si Hollande est élu, et si Sarkozy se retire de la politique comme il l’a déclaré, il est à prévoir que la droite implosera — ce qui fera les beaux jours de la gauche pendant quelques mois. Et, comme me le fait remarquer Norbert Bellaiche, quand la crise s’abattera alors sur la France et que la France ne pourra plus emprunter aussi facilement pour payer ses fonctionnaires ou ses retraites ou quelques uns de ses services de santé, il est une seule personne qui pourra tirer les bénéfices de la défaite de Sarkozy en accédant enfin à la position qu’elle projetait d’avoir depuis le début de sa campagne, c’est Marine Le Pen devenue alors chef de l’opposition.
Et il sera un peu tard pour retrouver le vrai sens des mots « excitée », « vulgaire », « inculte » et « dangereuse ».
Votez bien ! (…)
Sources from Hector Obalk historien d’art et critique d’art français
France : Pauvreté, immigration, assistanat, fraude… : cassons les idées reçues !
5 MaiBonjour à toutes et à tous,
le mail ci-dessous d’ATD Quart Monde et surtout sa pièce jointe, me semble particulièrement importants à diffuser dans ce temps de campagne. Aussi je vous le communique.
Bonne lecture
L’administrateur du blog
Chers amis membres d’ATD Quart Monde et d’organisations partenaires, les personnes en situation de pauvreté et les personnes étrangères sont devenues un enjeu des derniers débats de notre campagne électorale. Comme elles n’ont guère de droit de réponse, de nombreuses idées fausses sur elles s’installent sans être corrigées. Nous pensons de notre responsabilité de vous communiquer ce document sur les idées reçues sur la pauvreté et l’immigration créé en partenariat avec la MRIE (Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion de Rhône Alpes) et de vous demander de le diffuser le plus largement possible à vos carnets d’adresses électroniques. Ainsi vous contribuerez à ce que l’opinion publique ne se construise pas une représentation erronée des personnes en situation de pauvreté ou étrangères, qui met en danger durablement le respect de l’égale dignité de chacun, l’estime que nous nous devons les uns aux autres et notre capacité à vivre ensemble. Nous vous remercions.
Véronique Davienne, Bruno Tardieu Délégation Nationale ATD Quart Monde en France
Luttons contre les idées fausses
ATD
France : De l’impunité des multinationales
29 Avr(…) Dumping social et environnemental, délocalisations et licenciements, taux de chômage structurellement supérieur à 8% depuis presque 30 ans, temps partiel subi et précarité de l’emploi maximale pour les moins de 30 ans et les plus de 50 (en particulier pour les femmes), travailleurs pauvres, recul de la protection sociale : autant de maux accrus par une économie financiarisée, mondialisée et dérégulée, et que la crise déclenchée en 2008 est venue exacerber.
Ces réalités, certains candidats à l’élection présidentielle française en parlent, tandis qu’une grande partie des électeurs les vit au quotidien, directement ou à travers des proches. Les faits n’ont donc pas besoin d’être longuement expliqués et les symptômes attendent d’être soignés : mais qu’en est-il des causes ?
Pourquoi au Nord comme au Sud de la planète, les travailleurs, les citoyens et l’environnement sont-ils victimes du modèle économique dominant ? L’une des réponses est hélas assez simple : ceux qui jouent avec l’économie ne sont pas ceux qui paient les pots cassés !
LA MONTÉE EN PUISSANCE DES ENTREPRISES MULTINATIONALES
En 30 ans, le nombre de sociétés multinationales a été multiplié par 10. Nombre d’entre elles ont acquis un pouvoir supérieur à bien des États : à titre d’exemple, le chiffre d’affaires cumulé des 10 premières sociétés transnationales dépasse les PIB de l’Inde et du Brésil.
Mais, contrairement aux États et aux personnes physiques, ces entreprises n’ont pas de personnalité juridique internationale. Il n’existe que des entreprises nationales ayant des participations dans des entreprises étrangères.
Concrètement, cela signifie qu’une entreprise multinationale dont le siège social est en France n’est pas juridiquement responsable si ses filiales à l’étranger polluent l’environnement, exploitent ou maltraitent ses salariés ou ses sous-traitants.
La dérégulation permet aux investissements et aux bénéfices financiers de traverser les frontières pour revenir au siège social dans les pays riches ou de s’arrêter dans des paradis fiscaux ; mais la responsabilité juridique, elle, reste dans les pays où le droit social, environnemental, fiscal est moins exigeant ou moins appliqué.
UN DROIT À DEUX VITESSES
C’est donc en raison de deux principes « sacrés » du droit des sociétés, la responsabilité limitée et l’autonomie juridique de la personne morale, que les groupes français n’ont presque jamais à faire face au juge en France pour des crimes ou délits dont elles seraient responsables ou complices dans des pays tiers. Et les exemples d’impunité se multiplient ici aussi.
Ainsi, la cour de cassation pourrait exonérer la responsabilité du groupe Total pour la marée noire causée par le naufrage de l’Erika au prétexte que c’était « un navire étranger se trouvant en zone économique exclusive », c’est-à-dire hors des eaux territoriales françaises. Les juges français seraient donc incompétents pour se saisir du dossier.
Autre exemple, au plan social : Serge Vanel, de nationalité française, a travaillé de 1978 à 1985 pour la Cominak, filiale du groupe Areva au Niger. M. Vanel est mort à 59 ans d’un cancer du poumon en 2009 ; sa famille demande que soit reconnue la responsabilité de la société-mère, dont le siège social est à Paris.
Selon l’avocat d’Areva : « Nous sommes ici en droit nigérien et c’est l’État où la maladie a été contractée qui est concerné ». Et, aux yeux du droit actuel, il a raison : ce droit-là ne serait donc pas du côté des victimes.
Serait-il utopique de protéger les droits humains face à un modèle économique devenu prédateur ? Les Etats ont pourtant bien accepté des abandons de souveraineté pour protéger l’investissement et le commerce international, au sein de l’OMC par exemple.
Ainsi, lorsque sont constatées des entorses au libre échange, les autorités compétentes appliquent des sanctions, y compris extraterritoriales.
Or quand il s’agit de droits humains et des violations perpétrées par des entreprises, les mécanismes de protection sont souvent des « chiens sans dents ». Cette différence de traitement consacre un principe d’inégalité et non un principe de justice. En bref, les droits humains ont aujourd’hui moins de poids que les droits de la finance et du commerce.
LES ENTREPRISES PEUVENT-ELLES AVOIR PLUS DE DROITS QUE LES CITOYENS ?
Sous pression de la société civile, des textes internationaux ont reconnu la responsabilité des entreprises en matière de droits de l’Homme : c’est le cas des principes directeurs des Nations unies relatifs aux droits de l’Homme et aux sociétés transnationales ou bien des Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des multinationales.
Cette reconnaissance est un premier pas, mais ces normes demeurent non contraignantes. C’est en tant que garant de l’intérêt général que l’Etat doit maintenant rendre les entreprises judiciairement comptables de leurs exactions et de celles commises par leurs filiales, quels que soient le pays, le secteur ou le contexte dans lesquels elles interviennent.
Une première mesure concrète, déjà discutée en vain par deux fois à l’Assemblée nationale, consisterait à encadrer la relation entre les maisons-mères et leurs filiales en instaurant la « responsabilité délictuelle du fait d’autrui ». Ceci faciliterait l’accès à la justice pour les victimes des multinationales, partout dans le monde, auprès des tribunaux des pays des maisons-mères.
A moins d’être prisonniers de conflits d’intérêts, le réalisme politique et le pragmatisme ne doivent pas empêcher l’audace et la vision d’avenir, notamment pour les générations futures qui, elles-aussi, ont droit à un développement que l’on veut durable.
La question doit être posée aux candidat(e)s à l’élection présidentielle française : les entreprises peuvent-elles avoir plus de droits que les citoyens, au Nord comme au Sud ? (…)
Sources from Antonio Manganella et Olivier Maurel, publié par Le Monde
France : Si elle gagne, la gauche n’aura aucun droit à l’erreur
28 Avr(…) Ce premier tour marque une radicalisation sans précédent de l’électorat de droite, qu’il demeure fidèle au sarkozysme ou qu’il lui préfère le Front national. La démocratie, que l’on peut sacrifier, est devenue leur variable d’ajustement. En face, de lourdes responsabilités pèseront sur les épaules de la gauche, quelles que soient ses composantes, si elle accède au pouvoir.
Certes, le score des gauches n’a jamais été aussi élevé depuis dix ans. Cumulées, les voix de François Hollande, du Front de gauche, d’Europe écologie – Les verts et de l’extrême gauche approchent les 45%. En 2007, Ségolène Royal suivie par des gauches radicales et écologistes très divisées totalisaient à peine 37% des suffrages. Même en 2002, les candidats de gauche [1] avoisinaient « seulement » les 42%. Mais quoi qu’en disent les sondages, le second tour est loin d’être joué. Malgré la contre-performance du président sortant, les droites dures n’ont jamais été aussi fortes. L’UMP et le FN, auxquels vient s’ajouter le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, frôlent les 47% des suffrages. Soit trois à quatre points de plus qu’en 2007 ! [2]. Non seulement le FN siphonne à son tour les voix de l’UMP, mais il attire de nouveaux électeurs. L’extrême droite n’a jamais été aussi puissante électoralement, rassemblant près de 6,5 millions de voix. Contrairement à ce qu’avaient assuré bien des commentateurs au soir du premier tour de 2007, Sarkozy n’a pas fait revenir une partie des électeurs frontistes dans le giron républicain. Bien au contraire !
La démocratie, nouvelle variable d’ajustement
Lire la suite : http://www.bastamag.net/article2325.html
France : Les Poissons Roses demandent un signal fort à François Hollande
27 Avr(…) Mouvement proche du PS, les Poissons Roses veulent promouvoir par leur action la justice sociale et un modèle économique plus sobre, en protégeant la liberté de conscience et la dignité de chacun. Dans ce billet ci-dessous, ils interpellent François Hollande pour qu’il traduise en actes sa promesse de placer l’humain au fondement de tous les choix politiques.
Le contexte économique de la France et de l’Europe est critique. Pour les Poissons Roses l’alternance doit être le moment de penser collectivement le nouveau modèle de croissance, de sortir de la politique d’austérité culpabilisante et inefficace que promet le président sortant, dans un souci d’une plus grande intégration avec nos voisins européens. Mais il faut que ce soit aussi une opportunité de revenir aux fondements de la gauche, de balayer les postures compassionnelles sans lendemain et d’en finir avec une vision incantatoire du progrès. Au fond qu’est-ce qu’être de gauche ?
Lorsque qu’un jeune nous montre son business-plan impeccable et se plaint de ne pas trouver de banques qui le suivent, qu’est-ce qu’une réponse de gauche ? « Les banquiers sont des pourris, on va te proposer un emploi aidé en attendant ! » Pour les Poissons Roses, la réponse de gauche doit se chercher dans une politique qui incitera les banques, si nécessaire avec le concours de l’Etat, à investir dans les créations d’entreprises, en particulier en banlieue ; c’est là qu’on trouve une grande partie de la jeunesse à épauler ! Les arbitrages budgétaires doivent se faire en priorité pour appuyer la jeunesse, qui créera les emplois de demain et contribuera à l’effort collectif. Il faut en finir avec cet esprit de rente inefficace, qui se manifeste dans la frilosité des banques, dans les prix délirants de l’immobilier, dans la survalorisation des intérêts des actionnaires ou dans la gestion suicidaire de la crise de la dette souveraine, qui est une crise des banques et du modèle ultra-libéral avant d’être une crise des Etats. Lorsqu’une maman nous avoue qu’elle a peur : le bébé qu’elle porte en elle est diagnostiqué trisomique, qu’est-ce qu’une réponse de gauche ? « C’est vrai, c’est trop dur d’accueillir un handicapé dans ce monde de brutes (et cela coûte tellement cher)… » Heureusement, nous allons faire en sorte de mieux rembourser votre IVG. Pour les Poissons Roses, une réponse de gauche doit au contraire redonner confiance, veiller à multiplier les initiatives permettant d’accueillir cette femme. Votre enfant sera trisomique, ce sera dur mais nous ferons en sorte que vous puissiez l’éduquer comme les autres, qu’il devienne une joie et non un poids pour votre famille. Toute personne handicapée a quelque chose à nous dire sur la relation et la vulnérabilité, quand notre société survalorise le rendement et l’efficacité.
Lorsque sur son lit d’hôpital, une personne en fin de vie nous confie qu’elle se sent indigne, que la douleur est trop forte, qu’elle ne sert plus à rien, qu’est-ce qu’une réponse de gauche ? « Nous compatissons, c’est vraiment indigne, nous allons mettre fin à cela avec une injection létale (et puis nous manquons aussi de lits pour les autres…) ». Une personne de gauche peut-elle acquiescer au propre sentiment d’indignité d’un malade ? Il s’agit plutôt de montrer que toute personne est digne, que les derniers moments d’une vie sont parfois les plus importants pour l’entourage et la personne malade. Avec la gauche, nous ferons tout pour que les soignants soient formés à l’accompagnement, que les soins palliatifs soient accessibles, que la douleur physique soit traitée, que la souffrance psychologique soit soulagée. C’est toujours possible. Tout est question de volonté et de créativité. Ce sera aussi l’occasion de réintroduire à l’hôpital une culture du soin de la personne et non plus seulement de l’acte médical.
Le courant des Poissons Roses est un mouvement politique de gauche, fondé par des personnes ayant des engagements divers dans le journalisme, le service public, l’entreprise, la santé, l’action sociale, le développement, la théologie, l’éducation, la recherche et … la politique. Il accueille chaque jour de nouveaux adhérents de tous horizons.
Les Poissons Roses veulent promouvoir la justice sociale, un modèle économique plus sobre, fondé sur la notion de réussite collective au-delà du matérialisme, et mettre en avant des propositions dans le domaine de l’éthique sociale afin d’éclairer la liberté de conscience et de protéger la dignité de chacun. Notre mouvement se fonde sur une vision de l’homme qui s’épanouit lorsqu’il est relié de manière solidaire, avec une attention spéciale aux plus vulnérables portée par une volonté réelle de prise de parole et de transformation sociale. Pour les Poissons Roses, le progrès en politique se mesure à cette capacité de relier toujours davantage les personnes, en veillant à ne jamais exclure, afin de bâtir une société de la confiance.
Nous voulons ainsi participer à une refondation de la politique, tendue vers un nouveau projet de société, qui intègre le développement durable et la transition vers un modèle de croissance plus écologique. Nous souhaitons renouveler la formation des militants dans l’esprit de l’éducation populaire, donner à tous le goût et les capacités d’entreprendre, dans la joie des engagements politiques et citoyens.
Nous reconnaissons de nombreuses qualités à François Hollande : une constance dans le discours, une volonté d’apaisement et d’unité, un sens de l’humour qui sera essentiel dans les mois qui viennent pour dérider notre pessimisme et nous redonner confiance. Les Poissons Roses ont salué le calendrier des 35 mesures qui met en avant un agenda parlementaire de combat, orienté en priorité sur la résolution de la crise économique. Il faut d’abord s’attaquer aux problèmes qui touchent massivement les Français, susciter un nouveau Bretton Woods à la rentrée.
Mais qu’en est-il de l’éthique sociale ? Pour les Poissons Roses, tout est lié. Quand le poison de l’idéologie libérale a liquéfié l’économie, introduit une injustice sans précédent entre les citoyens, tout en contribuant à l’éclatement d’un très grand nombre de familles, l’antidote doit être global. Les Poissons Roses auraient envie de voir François Hollande nous représenter, mais ils veulent aussi un signal. Le candidat du PS a tout à gagner en ouvrant un débat sur ces sujets qui transcendent les partis. Mieux, il rassemblera les Français, à l’heure où, comme l’a montré le 1er tour des élections, les germes de discorde sont puissamment à l’œuvre. C’est une des clés de l’élection. Peut-il engager des réformes sociétales à la va-vite, au risque d’engendrer des injustices, en mettant en péril le nécessaire rassemblement de tous nos concitoyens ? N’est-il élu que pour distribuer des droits en ces temps de crise ? Comment peut-il contribuer à renouer les fils rompus de la confiance, à créer du lien, du « social », justement parce qu’il est socialiste ? Avant de nous prononcer, nous voulons que les voix des électeurs de gauche que nous sommes soient entendues. De très nombreuses personnes se retrouvent dans notre démarche. Un message fort et clair décuplerait notre enthousiasme et notre goût de l’engagement ! (…)
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