La consommation de pesticides en France représente environ 110 000 tonnes par an, soit 100 000 tonnes utilisées en agriculture, auxquelles il faut ajouter environ 10 000 tonnes pour les autres usages.
La France est le troisième consommateur mondial, après les États-Unis et le Japon et, de loin, le premier utilisateur de pesticides en Europe.
Et pourtant,malgré les promesses du ministre Le Foll en 2012, le gouvernement vient de favoriser l’usage des pesticides.
In-com-pré-hen-sible
Article de Martine Valo paru dans M Planète
Les petits avions qui crachent leurs cargaisons de produits phytosanitaires au-dessus de champs de maïs, de vignes ou de bananeraies ne sont pas prêts de disparaître des cieux français, en métropole comme outre-mer.
Cette pratique particulièrement impopulaire chez les riverains des parcelles aspergées va continuer de bénéficier de dérogations généreuses à la règle qui interdit l’épandage aérien en France et dans l’Union européenne.
Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll en personne, avait pourtant assuré, lors d’une audition devant des sénateurs en juillet 2012, qu’il souhaitait «qu’à terme les agriculteurs n’aient plus recours à l’épandage aérien de pesticides».
« A terme » peut-être, mais pas aujourd’hui, car le dernier décret sur le sujet, publié à la veille de Noël, le 23 décembre 2013, ne laisse aucunement entrevoir la fin des autorisations. (…)
Des apiculteurs de Midi-Pyrénées aux défenseurs de l’environnement des Antilles, la nouvelle réglementation fait l’unanimité contre elle. Plusieurs associations, dont Générations futures, réfléchissent à déposer un éventuel recours tant on est loin de l’esprit de la directive.
LÉGITIMER LA CULTURE INTENSIVE
Le texte français prévoit d’accorder une dérogation à un exploitant agricole en lutte contre les organismes nuisibles qui menacent ses champs, « lorsque cette technique d’épandage présente des avantages manifestes », notamment quand les cultures sont trop hautes, la pente trop forte, en gros quand il devient difficile d’utiliser les engins agricoles et que cela complique le travail de l’opérateur. (…)
Signalons qu’en Guadeloupe, où il n’y a plus d’épandage aérien depuis juillet 2013 (ce qui n’est pas le cas en Martinique), les producteurs enregistrent une récolte de 71 000 tonnes de bananes, du jamais vu depuis dix ans, et s’enorgueillissent d’avoir créé 200 emplois : il faut en effet davantage de bras pour se passer des avions. (…)
APICULTEURS CONSTERNÉS (…)
Les Verts réclamaient – en vain – un moratoire sur le recours à la cyperméthrine, un pesticide neurotoxique pour les abeilles déversé sur le maïs d’Aquitaine. (…)
Rien ne change non plus pour la protection des riverains : l’opérateur est censé respecter comme précédemment une distance de sécurité de 50 mètres vis-à-vis des habitations, des animaux, des parcs, des points de captage d’eau, des rivières…
Contacté par Le Monde, le ministère de l’agriculture souligne qu’il a ajouté à la liste les « lieux accueillant du public» et les «groupes de personnes vulnérables » (…)
Martine Valo , Journaliste au Monde
Sources from M Planète
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