Tag Archives: pollution de l’air

Paris : Circulation alternée dès lundi à Paris contre la pollution

17 Mar

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Ça, c’est Paris, et le trait vertical étrange en plein milieu, c’est la Tour Eiffel. Welcome in Paris! 😉
La circulation alternée sera mise en place à Paris et en proche banlieue à partir de lundi matin à la suite de pics de pollution enregistrés dans plusieurs régions dont l’Ile-de-France, a annoncé samedi Matignon.
Des mesures d’urgence, dont la gratuité des transports en commun en Ile-de-France, avaient été prises dès jeudi pour lutter contre le pic de pollution aux particules fines.
« On constate et on prévoit pour demain une amélioration de la situation. Cependant les prévisions font apparaître une remontée de la pollution à compter de dimanche soir et pour les journées de lundi et mardi », écrit samedi Matignon dans un communiqué. (more…)

Paris : Périphérique parisien, à quoi sert vraiment la réduction de la vitesse autorisée ?

17 Jan
J’ai souvent déploré que les enjeux sanitaires ne soient pas toujours pris en considération dans les décisions relatives à l’urbanisme, à l’aménagement du territoire ou à l’environnement. A contrario, il arrive que les risques sanitaires servent de prétexte pour justifier des décisions qui en réalité sont motivées par d’autres raisons. On peut se demander si ce n’est pas le cas de la réduction de la vitesse maximale autorisée sur le boulevard périphérique de Paris qui est passée de 80 km/h à 70 km/h depuis le 10 janvier. Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, a d’ailleurs déclaré qu’elle reviendrait sur cette mesure si elle est élue.
Pour justifier cette demande, la mairie de Paris met de l’avant qu’elle fera baisser les polluants atmosphériques « jusqu’à 5 % ». Pour pouvoir en juger objectivement, le dossier devrait fournir des réponses aux questions suivantes, ce qui n’est pas le cas :
–          De quels polluants parle-ton ?
–          La réduction alléguée concerne-t-elle les quantités de polluants émis ou leur concentration telle qu’elle est respirée (et par qui ?) ?
–          Quel sera l’impact de la réduction espérée de la pollution atmosphérique sur la santé, notamment celle des quelque 100.000 riverains du périphérique (il existe des méthodes éprouvées pour le quantifier) ?
–          Quelle est la durée moyenne quotidienne et annuelle pendant laquelle il est possible de rouler à la vitesse maximale autorisée ? Combien de véhicules roulent effectivement à cette vitesse ?
–          Qu’en est-il de l’effet de cette mesure sur la fluidité du trafic ?
–          Pourquoi avoir choisi la norme de 70 km/h et non 60 ou même 50 km/h ?
Le même raisonnement peut s’appliquer à une autre justification de cette mesure : la réduction du bruit. Un troisième argument est aussi avancé : la réduction du risque accidentel. On est ici sur un terrain plus solide, la relation entre ce risque et la vitesse étant bien établie. Mais comme le faisait remarquer le bilan publié par Le Monde, le nombre de décès est inférieur à 10 chaque année et comme l’indique Claude Got, un expert reconnu en accidentologie, membre du comité d’experts du Conseil national de la sécurité routière (CNSR),  « Quand les vitesses n’étaient pas très bien respectées à 80 km/h, il y avait jusqu’à 20-25 tués par an. Désormais, on en est à deux ou trois tués, principalement des motards qui circulent entre les files et qui seront donc peu impactés par la mesure ».
Mon but n’est pas de remettre en cause le bien-fondé de cette décision même si en l’état, ses bénéfices sont bien incertains. Mais elle m’inspire trois remarques. D’abord, les avantages sanitaires d’une mesure de ce type devraient être mieux étayés pour asseoir sa légitimité et créer de la confiance sur les intentions poursuivies. Du coup, les opposants ont beau jeu de dénoncer une démagogie électoraliste comme le signalait l’article du Monde. Ensuite, la décision serait plus convaincante si elle s’inscrivait au sein d’un programme global d’amélioration de la pollution atmosphérique en région parisienne, en particulier celle qui est d’origine automobile. Car en tout état de cause, une mesure ponctuelle ne peut guère avoir d’effets significatifs sur ce problème, ce que souligne l’avis de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME). Enfin, si les enjeux d’accident et de santé sont marginaux, quelles sont alors les véritables motivations de cette demande formulée par la mairie de Paris ?
Ce n’est pas un bon service rendu à la santé publique que de laisser ouverte cette question. Et s’il s’agissait vraiment de santé publique, pourquoi le ministre chargé de la santé n’a-t-il pas signé le décret ? On est encore loin d’une véritable intégration des enjeux de risques sanitaires dans les politiques publiques. (…)
Sources from William Dab

Paris : La qualité de l’air s’est-elle vraiment améliorée à Paris ?

19 Déc
Alors que l’Ile-de-France a connu une alerte aux particules fines d’une rare intensité la semaine dernière, le maire de Paris Bertrand Delanoë a assuré dans les colonnes du Parisien du samedi 14 décembre, que la pollution de l’air n’était pas une « fatalité » pour les grandes métropoles. Et de citer, à l’appui, des chiffres positifs sur la qualité de l’air dans la capitale… tout en occultant ceux qui le sont moins.
Ce qu’il a dit : « En treize ans, d’après Airparif, les particules fines ont diminué de 35 % et les émissions de CO2 de 13 %. Le benzène, le soufre et le plomb, qui sont des polluants extrêmement dangereux, ont même disparu de l’air que nous respirons.
En réduisant le trafic automobile de 25 %, en créant le tramway, en ouvrant partout des pistes cyclables, en développant Vélib’ et Autolib’, nous avons objectivement diminué la pollution partout dans la capitale. »
  • Des émissions effectivement en baisse
D’après le bilan Evolution de la qualité de l’air à Paris entre 2002 et 2012, publié par l’agence de surveillance de la qualité de l’air Airparif en juillet 2013, les émissions des principaux polluants atmosphériques sont effectivement en baisse depuis dix ans. Ces rejets, tous secteurs confondus, ont diminué de 35 % pour les PM10 (particules de diamètre inférieur à 10 micromètres), 40 % pour les PM2,5 (particules de diamètre inférieur à 2,5 µm, les plus dangereuses), 30 % pour les oxydes d’azote et 13 % pour le dioxyde de carbone (CO2).
Mais ces baisses s’expliquent d’abord, selon le rapport, par l’amélioration générale de la qualité de l’air en Ile-de-France grâce aux actions menées sur les sources de pollution (industrie, chauffage), ainsi que par la modernisation du parc de véhicules avec des normes européennes « Euro » plus récentes et plus strictes et par la baisse du trafic routier (de 25 % depuis 2001 selon la mairie de Paris). « La diésélisation du parc automobile a par contre eu un impact contre-productif, note Arthur De Pas, ingénieur chez Airparif. L’amélioration a surtout eu lieu entre 2002 et 2007. Depuis 2007, la tendance est davantage à la stagnation, notamment en raison d’une diésélisation plus importante. » Les véhicules diesel sont passés de 41 % des kilomètres parcourus dans Paris en 2002 à 63 % en 2012.
« Un effort considérable a été réalisé pour diminuer la place de la voiture à Paris mais par contre, il ne nous appartient pas de lutter contre le diesel, répond Mathias Vicherat, directeur de cabinet de Bertrand Delanoë. Nous avons fait ce que nous pouvions sur ce qui relève de notre compétence. »
  • Une qualité de l’air très contrastée selon le lieu des mesures
Comment cette baisse des émissions se traduit-elle en termes de qualité de l’air et de concentration de particules ? La réponse est complexe dans la mesure où il existe plusieurs valeurs réglementaires.
Le bilan d’Airparif note tout d’abord que l’exposition annuelle des populations aux PM10 a baissé de 78 %, passant de 2 millions d’habitants en 2002 à 300 000 en 2012. Mais l’agence francilienne se base sur un « objectif de qualité » de 30 microgrammes de PM10 par mètre cube d’air (30 µg/m3) en moyenne annuelle, qui est mesuré dans les stations de « fond », c’est-à-dire éloignées des sources de pollution (comme par exemple dans les parcs) et non le long du trafic. Par ailleurs, « cet objectif est une fois et demie supérieur à la recommandation de l’Organisation mondiale de la santé », relativise le rapport.
Par contre, prévient le rapport, la valeur réglementaire la plus contraignante, celle de 50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours par an, n’est pas du tout respectée. Ainsi, en 2012, 1,1 million de Parisiens étaient exposés à des dépassements de cette valeur, mesurée, elle, près du trafic routier. L’une des stations les plus exposées, celle Boulevard périphérique-Porte d’Auteuil, a par exemple enregistré 135 jours de dépassements.
Quant au dioxyde d’azote, 2,1 millions de Parisiens étaient encore exposés à la valeur limite annuelle de 40 µg/m3. Le nombre d’habitants soumis à de tels niveaux a ainsi baissé de seulement 3 % entre 2002 et 2012.
« Si la qualité de l’air dans Paris s’améliore depuis dix ans, 2 à 4 millions d’habitants sont encore exposés à un air insatisfaisant chaque année », conclut Arthur de Pas. (…)
Sources from Audrey Garric

Planète : 90 entreprises sont responsables de deux tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre

1 Déc
Une étude pointe les 90 entreprises qui ont produit le plus de gaz à effet de serre. Les pétroliers Chevron, ExxonMobil, BP et Shell arrivent en tête. Parmi les groupes français, Total et le cimentier Lafarge sont les entreprises qui contribuent le plus aux émissions de CO2 et de méthane. (…)
Sources from Sophie Chapelle

Chine : Pour lutter contre la pollution de l’air… Pékin détruit 500 barbecues

28 Nov
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Dans la guerre que mène la Chine contre la pollution de l’air massive, surnommée l' »Airpocalypse », Pékin commence par la plus petite des batailles. Au terme d’une campagne de trois mois, les autorités de la capitale ont détruit 500 barbecues en plein air, pour réduire les taux de particules fines PM2,5 – celles dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres et qui sont les plus dangereuses dans la mesure où elles peuvent entrer profondément dans les poumons.
Une décision qui n’a pas manqué de susciter la critique et l’ironie parmi les habitants, qui estiment que le gouvernement devrait se focaliser sur les principales sources de pollution : les centrales électriques fonctionnant majoritairement au charbon, l’industrie et la circulation automobile. « Cette action aidera les riverains à mieux respirer, mais pour régler le problème de la qualité de l’air dans son ensemble, l’une des grandes priorités devrait être de réduire les émissions des véhicules », estime le militant écologiste Ma Jun, interrogé par l’agence de presse AP.
En réalité, début septembre, Pékin avait présenté un nouveau plan de lutte contre la pollution 2013-2017 : la Chine va s’efforcer de faire passer la part du charbon sous les 65 % de sa consommation énergétique totale (contre 75 % aujourd’hui) ; en cas d’alerte rouge à la pollution, un système de circulation alternée des véhicules en fonction du caractère pair ou impair de leur plaque minéralogique sera mis en place. Reste à voir si ces mesures, qui laissent la population sceptique, seront suffisantes.
Le gouvernement fait en effet face à une vive résistance des tentaculaires sociétés d’Etat et des intérêts locaux, comme je l’expliquais dans une précédente note de blog. Diminuer les émissions sur le long terme impliquera de coûteuses mises à niveau des installations industrielles et des centrales électriques, des investissements auxquels résistent les entreprises étatiques, incapables de répercuter les coûts sur les consommateurs, ainsi que les gouvernements locaux, qui dépendent de la production industrielle pour leur trésorerie. Réduire le développement du marché automobile paraît également malaisé alors que les ventes progressent chaque année de 10 % (il y a chaque année 250 000 nouvelles voitures rien qu’à Pékin).
Des actions urgentes restent néanmoins nécessaires : selon une vaste étude publiée dans la revue médicale The Lancet, la pollution atmosphérique a entraîné 1,2 million de décès en 2010 en Chine. (…)
Sources from Audrey Garric @audreygarric et Facebook : Eco(lo) et GOH CHAI HIN / AFP

Chine : L’immense nuage de pollution en Chine visible depuis l’espace

3 Nov
C’est ce que les Chinois nomment l' »Airpocalypse » : une épaisse chape de pollution a recouvert la ville d’Harbin, dans le nord de la Chine, en début de semaine précédente. Pour rendre compte de l’ampleur du phénomène, la NASA et la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) ont publié une image satellite montrant l’immense nuage (en gris foncé) recouvrant le nord-est du pays. Le cliché a été pris le 22 octobre par le satellite météorologique Suomi Suomi NPP. 
Une autre image, prise la veille par le satellite Aqua de la NASA, montre également l’ampleur de la pollution atmosphérique au-dessus d’Harbin. Le voile gris clair, parfois teinté de jaune, s’avère être du brouillard (fog) tandis que les zones plus sombres (smog) font disparaître la mégalopole de 11 millions d’habitants et ses environs.
Du 20 au 23 octobre, le smog a contraint Harbin à suspendre la majeure partie de ses activités : les écoles primaires et les collèges ont été fermés, le trafic routier a été bloqué – la visibilité a été réduite à dix mètres ! –, le service des transports en commun était très perturbé et l’aéroport a cessé ses activités.
Les relevés atmosphériques indiquaient le pic inégalé de 1 000 microgrammes par mètre cube (μg/m3 ) d’air pour les particules fines PM2,5 (particules dont le diamètre est de 2,5 micromètres et qui pénètrent donc plus profondément dans les poumons) présentes dans l’air. Pour un ordre de grandeur, c’est quarante fois le seuil de 25 μg/m3 recommandé par l’Organisation mondiale de la santé. Autre mesure, l’indice de la qualité de l’air de la ville avait pulvérisé des records en dépassant les 500, niveau maximal de l’échelle chinoise – sachant qu’un indice supérieur à 300 est considéré comme dangereux pour la santé.
En cause : l’arrivée de l’hiver avec l’utilisation du chauffage domestique (les centrales électriques fonctionnant majoritairement au charbon) et le manque de vent. La pollution provient également de l’industrie (mines, aciéries, etc.) et de la circulation automobile (il y a chaque année 250 000 nouvelles voitures rien qu’à Pékin).
Début septembre, Pékin a présenté un nouveau plan de lutte contre la pollution 2013-2017 : la Chine va s’efforcer de faire passer le recours au charbon sous les 65 % de sa consommation énergétique totale. Elle cessera également d’approuver la construction de centrales thermiques dans des régions industrielles de premier plan comme la zone Pékin-Tianjin-Hebei, dans le nord, et les régions du Yangzi Jiang et du delta de la rivière des perles, le Zhu Jiang, dans l’est et le sud-est du pays. Le gouvernement chinois souhaite en outre augmenter la part des énergies non fossiles, en la portant à 13 % en 2017. Reste à voir si ces mesures, qui laissent la population sceptique, seront suffisantes.
Le gouvernement fait en effet face à une vive résistance des tentaculaires sociétés d’Etat et des intérêts locaux, rapportait le Wall Street Journal en  janvier. Conséquence de décennies de croissance effrénée, les profonds problèmes environnementaux de la Chine, depuis les préoccupations sur la qualité de l’air à la raréfaction de l’eau en passant par la consommation croissante de combustibles fossiles, sont aujourd’hui en effet considérés comme un obstacle potentiel à un fort développement économique du pays. Diminuer les émissions sur le long terme impliquera de coûteuses mises à niveau des installations industrielles et des raffineries de pétrole, des investissements auxquels résistent les entreprises étatiques, incapables de répercuter les coûts sur les consommateurs, ainsi que les gouvernements locaux, qui dépendent de la production industrielle pour leur trésorerie. (…)
Sources from Audrey Garric

Chine : une métropole paralysée sous un épais nuage de particules

25 Oct
Une épaisse chape de pollution recouvrait lundi 21 octobre une métropole du nord-est de la Chine célèbre pour son festival de glace, y abaissant la visibilité à 10 mètres selon des médias — un nouveau phénomène qui reflète l’ampleur des défis environnementaux du pays.
Un brouillard de couleur brun foncé s’est abattu sur les rues de Harbin, réduisant à des silhouettes indistinctes bâtiments, circulation automobile et feux de signalisation, selon des images diffusées par la télévision d’État CCTV.
En témoigne ces deux images d’un gratte-ciel prises à 10 jours d’intervalle : une concentration en particules fines 40 fois supérieures au seuil recommandé.
Des automobilistes ayant brûlé des feux rouges parce qu’ils ne pouvaient pas distinguer clairement la couleur du feu « ne seront pas sanctionnés », a indiqué un cadre local chargé de la circulation, Xue Yuqing, cité par l’agence Chine nouvelle.
Selon les données de stations de contrôle de l’air au centre de Harbin, les concentrations en particules fines, les PM2,5 — jugées particulièrement nocives pour la santé –, ont atteint 900 microgrammes par m3, presque 40 fois le seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’indice de pollution fourni était de 500 — ce qui constitue théoriquement le niveau maximal mesuré par l’échelle chinoise– , mais a été décrit comme « hors échelle ».
Des collisions entre véhicules
Les écoles primaires ont annulé leurs classes, les autocars longue distance ont interrompu leur service et les autoroutes ont été fermées, même si des collisions entre plusieurs véhicules y étaient encore recensées, selon les médias. Le brouillard sur Harbin intervient alors que la ville vient de redémarrer son système public de chauffage à l’approche de la période hivernale, particulièrement rude dans la région, a précisé le quotidien Beijing Times.
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Monde : La pollution de l’air extérieur classée comme cancérigène

18 Oct
© reuters.
Le Centre International de Recherche sur le Cancer (IARC), une agence spécialisée de l’Organisation mondiale de la santé, a annoncé jeudi qu’elle classifiait la pollution de l’air extérieur comme cancérigène.
« Les experts ont conclu (…) qu’il existe des preuves suffisantes pour dire que l’exposition à la pollution de l’air extérieur provoque le cancer du poumon. Ils ont également noté une association positive avec un risque accru de cancer de la vessie », a précisé l’IARC dans un communiqué.
Telles sont les conclusions auxquelles sont parvenus les experts, réunis pendant plusieurs jours à Lyon pour analyser des études portant sur des milliers d’hommes et de femmes suivies pendant plusieurs décennies, a précisé le docteur Dana Loomis, lors d’une conférence de presse à Genève.
Pour l’instant, les données n’ont pas permis d’établir si un groupe particulier de la société (femmes ou hommes, jeunes ou âgés) était plus vulnérable. Mais « les personnes les plus exposées (à l’air pollué, ndlr) sont les plus vulnérables », a relevé pour sa part le docteur Kurt Straif du IARC.  (…)
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Europe : QUALITÉ DE L’AIR, L’AGENCE EUROPÉENNE DE L’ENVIRONNEMENT TIRE LA SONNETTE D’ALARME

16 Oct
Malgré les progrès accomplis depuis l’adoption des premières législations européennes relatives à la pollution atmosphérique et à la qualité de l’air, dans les années 1980, près de 90% des citadins européens sont toujours exposés à des niveaux élevés de pollution aux particules et à l’ozone troposphérique. Des niveaux qui dépassent de loin ceux recommandés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), note l’Agence européenne de l’environnement (AEE) dans  un rapport publié le 15 octobre (1).
« De grandes parties de la population ne vivent pas dans un environnement sain (…). L’Europe doit faire preuve d’ambition et aller plus loin que la législation qu’elle a mise en place et qui est moins stricte que les recommandations de l’OMS », souligne ainsi le directeur exécutif de l’AEE, Hans Bruyninckx.
Un constat que ne réfute pas le commissaire Janez Potocnik (Environnement) qui rappelle que la pollution de l’air est la première cause de mortalité dans l’UE, avec quelque 400.000 décès prématurés en 2010. Le coût global de cette situation est exorbitant : entre 330 et 940 milliards d’euros en 2010. Cette pollution engendre aussi quelque 100 millions de journées de travail perdues chaque année dont le coût direct est estimé à 15 milliards d’euros. Janez Potocnik en profite pour rappeler qu’en cette année dédiée à la qualité de l’air, ses services mettent la dernière main à une nouvelle « stratégie européenne pour l’air ». Celle-ci devrait identifier les voies et moyens qui permettront à l’UE d’atteindre les objectifs qu’elle s’est déjà fixés en la matière – et dont elle est encore fort éloignée – et proposer des pistes pour réduire, à long terme, au maximum l’impact de la pollution sur la santé et l’environnement.
Les émissions de particules (PM10) et de particules fines (PM 2,5), ont diminué respectivement de 14 et 16% dans l’UE entre 2002 et 2011, indique l’AEE qui note que, malgré tout, en 2011, 33% de la population urbaine de l’UE vivaient dans des zones où les concentrations maximum autorisées de PM 10 par 24 heures ont été dépassées. La législation européenne en vigueur (2) fixe une teneur limite maximale en PM 2,5 de 25µg/m³ d’air à partir de 2015, (contre une norme OMS recommandée de 10µg/m³) et de 40µg/m³ depuis 2010 pour les PM10. Au regard des normes, non contraignantes, de l’OMS, 88% de la population urbaine de l’UE sont concernés. Par ailleurs, 98% des citadins étaient exposés en 2011 à des concentrations d’ozone troposphérique supérieures aux recommandations de l’OMS.
Outre la santé humaine, l’environnement et la biodiversité payent un lourd tribut à la pollution atmosphérique sous forme d’eutrophisation (dommages et menaces causés aux écosystèmes et à la biodiversité par les excès de nutriments azotés utilisés dans l’agriculture). Le phénomène reste une grande préoccupation au niveau européen, note l’Agence, même si les émissions de certains polluants azotés ont diminué ces dernières années, comme les émissions d’oxydes d’azote et d’ammoniac qui ont chuté de respectivement 27% et 7% depuis 2002. Mais ces émissions n’ont pas été réduites autant que prévu : huit États membres de l’UE dépassent toujours les plafonds autorisés, plus d’un après la date limite de conformité.
Repère
La Directive 2008/50/CE sur la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe et la directive 2004/107/CE sur l’arsenic, le cadmium, le mercure, le nickel et les hydrocarbures aromatiques polycycliques dans l’air ambiant, fixent des valeurs limites contraignantes de concentration dans l’air des principaux polluants (Tableau des normes sur http://ec.europa.eu/environment/air/quality/standards.htm), des valeurs indicatives et des obligations pour les Etats membres de prendre des mesures en vue de réduire l’exposition aux agents polluants d’ici 2020. La législation comprend des directives établissant des plafonds nationaux d’émissions et régulant les émissions des grandes installations industrielles et des transports. (…)
Sources from Anne Eckstein pour Europe Information

Émissions de CO2 : l’Allemagne torpille le futur règlement européen

Emissions de CO2 : l'Allemagne torpille le futur règlement européen
 L’Allemagne est parvenue à imposer sa position aux 28 Etats membres. Les négociations sur les futures normes d’émission de CO2 vont être rouvertes, en dépit de l’accord trouvé en juin dernier.
C’est « nein » sur toute la ligne. L’Allemagne ne veut pas que s’impose à ses constructeurs des normes d’émission de CO2 trop contraignantes, à savoir 95 g de CO2 par km en moyenne par gamme à compter de 2020.
Le 14 octobre, après une énième séance de lobbying germanique, les ministres de l’Environnement des Etats membres sont donc arrivés à la conclusion qu’il fallait remettre en jeu l’accord trouvé en juin dernier.
Selon diverses sources, le dossier devrait cependant trouver une issue d’ici quelques semaines, et non quelques mois.
Plusieurs représentants légaux des Etats membres présents à Bruxelles le 14 octobre auraient été outrés de l’attitude allemande sur le sujet.
A LIRE : Emissions de CO2 : l’Allemagne à la manoeuvre
Toutefois, personne ne s’est permis de porter le fer contre Berlin directement, hormis l’association Transport and environment, lobbyiste elle aussi.
 » L’accord qui avait été signé en juin était un compromis politique raisonnable. Maintenant, retour à nos études  » a déploré Greg Archer, l’un des responsables de l’association.
A LIRE aussi :
Les actionnaires de BMW donnent 690.000 euros à la CDU d’Angela Merkel :
(…) Les trois héritiers de la famille industrielle ont chacun versé 230.000 euros au parti d’Angela Merkel, comme cela apparaît sur le site du Bundestag. Coïncidence ? (…)
 Also, faites la crever une bonne fois pour toute cette putain de planète ! Jacques
Sources from Arnaud Murati, publié par largus.fr et relayé par SOS-planete

Monde : Le charbon, bientôt première source d’énergie dans le monde

15 Oct
Combustible fossile le plus polluant, symbole du XIXe, le charbon supplantera le pétrole comme première source d’énergie dans le monde d’ici 2020.
La raison : les besoins insatiables de la Chine et l’Inde.
Rien n’y fait. L’encre du dernier rapport de l’ ONU sur le changement climatique qui a renforcé l’alerte sur l’augmentation des gaz à effet de serre est à peine sèche; les énergies renouvelables ont beau se développer sur les cinq continents, la deuxième décennie du XXIe siècle sera marquée par la suprématie du charbon .Le plus polluant des combustibles fossiles devrait supplanter le pétrole d’ici 2020, selon une étude du cabinet Wood Mackenzie, présentée à l’occasion du Congrès mondial de l’ énergie qui s’est ouvert ce lundi à Daegu en Corée du Sud.
L’information a de quoi étonner le public français, conditionné par la prédominance du nucléaire dans le bouquet électrique, mais plusieurs rapports, dont un de l’Agence internationale de l’énergie ( AIE ), en décembre dernier ,ont annoncé l’inexorable progression de la houille.
La Chine, premier consommateur mondial de charbon, explique largement l’avenir radieux de l’énergie phare du XIXe siècle. À lui seul, le marché chinois représentera deux tiers de la croissance globale de la demande de charbon dans les dix prochaines années. La moitié des nouvelles capacités de production d’électricité construites en Chine entre 2012 et 2020 auront recours au charbon, précise Wood Mackenzie. L’Inde n’est pas en reste.
Le principal atout de la houille reste son prix
Les réserves sont toujours abondantes: elles représentent 130 ans de consommation mondiale selon l’AIE. La production de l’Indonésie, de l’Afrique du Sud et de l’Australie, contribuera à augmenter de 20% les volumes produits d’ici 2020. Le principal atout de la houille reste son prix. Il est actuellement trois fois moins cher que le gaz naturel liquéfié (GNL, transporté par navires) et deux fois moins que le gaz en Europe. Aux États-Unis, l’essor du gaz de schiste depuis cinq ans a provoqué une baisse des prix du gaz naturel, lequel s’est substitué au charbon dans les centrales thermiques américaines. Résultat, des surplus de charbon américain, plus compétitif que le gaz russe, norvégien ou qatarien, se sont déversés sur le Vieux Continent.
Même si les industriels revendiquent construire des centrales au «charbon propre», l’AIE notait au printemps dernier que la moitié des installations achevées en 2011 employaient toujours des technologies inefficaces en terme de pollution.(…)
Sources from Le Figaro